La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°336)

Partie : Préface, chapitre III

Cette lettre fut regardée comme une victoire éclatante, due à la ferme attitude du parti réactionnaire. Depuis 1848, les Chambres discutaient la question romaine ; il était réservé à un Bonaparte d'aller étouffer une République naissante par une intervention dont la France libre ne se fût jamais rendue coupable. Le marquis déclara qu'on ne pouvait mieux travailler pour lacause de la légitimité. Vuillet écrivit un article superbe. L'enthousiasme n'eut plus de bornes, lorsque, un mois plus tard, le commandant Sicardot entra un soir chez les Rougon, en annonçant à la société que l'armée française se battait sous les murs de Rome. Pendant que tout le monde s'exclamait, il alla serrer la main à Pierre d'une façon significative. Puis, dès qu'il se fut assis, il entama l'éloge du président de la République, qui, disait-il, pouvait seul sauver la France de l'anarchie.

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