La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°552)

Partie : Préface, chapitre IV

Lisa, née la première, en 1827, un an après le mariage, resta peu au logis. C'était une grosse et belle enfant, très saine, toute sanguine, qui ressemblait beaucoup à sa mère. Mais elle ne devait pas avoir son dévouement de bête de somme. Macquart avait mis en elle un besoin de bien-être très arrêté. Tout enfant, elle consentait à travailler une journée entière pour avoir un gâteau. Elle n'avait pas sept ans, qu'elle fut prise en amitié par la directrice des postes, une voisine. Celle-ci en fit une petite bonne. Lorsqu'elle perdit son mari, en1839, et qu'elle alla se retirer à Paris, elle emmena Lisa avec elle. Les parents la lui avaient comme donnée.

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