La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°594)

Partie : Préface, chapitre IV

Elle était trop morte déjà pour avoir les effusions bavardes des grand-mères bonnes et grasses ; elle adorait l'orphelin secrètement, avec des pudeurs de jeune fille, sans pouvoir trouver des caresses. Parfois, elle le prenait sur ses genoux, elle le regardait longuement de ses yeux pâles. Lorsque le petit, effrayé par ce visage blanc et muet, se mettait à sangloter, elle paraissait confuse de ce qu'elle venait de faire, elle le remettait vite sur le sol sans l'embrasser. Peut-être lui trouvait-elle une lointaine ressemblance avec le braconnier Macquart.

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