La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°682)

Partie : Préface, chapitre IV

L'arrivée de la colonne insurrectionnelle, à pareille heure, surprenait l'autorité à l'improviste. Avant de se rendre à la mairie, le commandant Sicardot avait pris le temps d'aller endosser son uniforme. Il fallut ensuite courir éveiller le maire. Quand le gardien de la porte de Rome, laissé libre par les insurgés, vint annoncer que les scélérats étaient dans la ville, le commandant n'avait encore réuni à grand-peine qu'une vingtaine de gardes nationaux. Les gendarmes, dont la caserne était cependant voisine, ne purent même être prévenus. On dut fermer les portes à la hâte pour délibérer. Cinq minutes plus tard, un roulement sourd et continu annonçait l'approche de la colonne.

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