La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°882)

Partie : Préface, chapitre V

Au bout d'un silence, elle vint, sans dire un mot, prendre le jeune homme par la main. Peut-être les eût-elle laissés là, à jaser au pied du mur, si elle ne s'était sentie complice de ces douceurs mortelles. Comme elle rentrait avec Silvère, elle se retourna, en entendant le pasléger de Miette qui s'était hâtée de reprendre sa cruche et de fuir à travers le chaume. Elle courait follement, heureuse d'en être quitte à si bon marché. Tante Dide eut un sourire involontaire, à la voir traverser le champ comme une chèvre échappée.

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