La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°907)

Partie : Préface, chapitre V

Leurs amours naissantes s'accommodaient ainsi des nuits obscures et des nuits limpides. Toujours leur cœur était en éveil, et il suffisait d'un peu d'ombre pour queleur étreinte fût plus douce et leur rire plus mollement voluptueux. La chère retraite, si joyeuse au clair de lune, si étrangement émue par les temps sombres, leur semblait inépuisable en éclats de gaieté et en silences frissonnants. Et jusqu'à minuit ils restaient là, tandis que la ville s'endormait et que les fenêtres du faubourg s'éteignaient une à une.

?>