La Fortune des Rougon

La Fortune des Rougon (paragraphe n°924)

Partie : Préface, chapitre V

Et rien de honteux ne leur venait de ces embrassements de Silvère penché pour la soutenir, de ces sauvageries éperdus de Miette se pendant au cou du jeune homme. Le froid du bain les mettait dans une pureté de cristal. C'était, sous la nuit tiède, au milieu des feuillages pâmés, deux innocences nues qui riaient. Silvère, après les premiers bains, se reprocha secrètement d'avoir rêvé le mal. Miette se déshabillait si vite, et elle était si fraîche dans ses bras, si sonore de rires !

?>