La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°1368)

Chapitre VII

Cependant, chez Pauline, le souvenir de l'injure s'était adouci. Elle avait pardonné depuis longtemps, prête à mettre ses deux mains dans celles de Lazare, le jour où il se repentirait. Et ce n'était pas chez elle le triomphe jaloux de le voir s'humilier, elle songeait à lui seulement, au point de vouloir lui rendre sa parole, s'il ne l'aimait plus. Toute son angoisse était dans ce doute : pensait-il encore à Louise ? l'avait-il oubliée au contraire, pour revenir aux vieilles affections d'enfance ? Quand elle rêvait ainsi de renoncer à Lazare, plutôt que de le rendre malheureux, son être succombait de douleur, elle comptait bien avoir ce courage, mais elle espérait en mourir ensuite.

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