La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°1520)

Chapitre VIII

Des semaines coulèrent encore, une grande marée emporta trois maisons de Bonneville. A présent, quand les pêcheurs rencontraient Lazare, ils lui demandaient si c'était qu'il en avait assez. Bien sûr qu'on n'y pouvait rien, mais ça faisait tout de même rager, de voir tant de bon bois perdu. Et, dans leurs doléances, dans la façon dont ils le suppliaient de ne pas laisser le pays sous les vagues, il y avait une goguenardise féroce de matelots, fiers de leur mer aux gifles mortelles. Lui, peu à peu, s'irritait, au point qu'il évitait de traverser le village. La vue, au loin, des ruines de l'estacade et des épis lui devenait insupportable.

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