La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°1540)

Chapitre VIII

Une nuit, elle s'était couchée, après avoir pleuré longtemps à la fenêtre. Dès qu'elle eut soufflé sa bougie et qu'elle se trouva dans le noir, les yeux grands ouverts, elle prit brusquement une décision : le lendemain, avant toutes choses, elle ferait écrire par son oncle à Louise, pour prier celle-ci de venir passer un mois à Bonneville. Rien ne lui semblait plus naturel ni plus aisé. Aussitôt, elle s'endormit d'un bon sommeil, il y avait des semaines qu'elle ne s'était reposée si profondément. Mais, le lendemain, quand elle fut descendue pour le déjeuner, et qu'elle se revit entre son oncle et son cousin, à cette table de la famille où les places des trois bols de lait étaient marquées, elle étouffa tout d'un coup, elle sentit son courage s'en aller.

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