La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°1673)

Chapitre VIII

Tout fut rapidement réglé. Véronique, béante, ne comprenait plus, trouvait que les choses marchaient à l'envers depuis la mort de Madame. Mais ce fut surtout Chanteau que ce dénouement bouleversa. Lui, qui d'ordinaire ne s'occupait de rien et qui hochait la tête d'approbation à chaque volonté des autres, comme retiré dans l'égoïsme des minutes de calme qu'il volait à la douleur, se mit à pleurer, quand Pauline elle-même lui annonça le nouvel arrangement. Il la regardait, il balbutiait, des aveux lui échappaient en paroles étranglées : ce n'était pas sa faute, il aurait voulu agir autrement jadis, et pour l'argent, et pour le mariage ; mais elle savait bien qu'il se portait trop mal. Alors, elle l'embrassa, en lui jurant que c'était elle qui forçait Lazare à épouser Louise, par raison. Au premier moment, il n'osa la croire il clignait les yeux avec un reste de tristesse, en répétant :

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