La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°179)

Chapitre I

Il y eut un silence. Les quatre bougies brûlaient avec des flammes hautes, et l'on entendit la mer, la gueuse, qui battait les falaises. A cette heure, elle se trouvait dans son plein, chaque flot en s'écroulant ébranlait la maison. C'étaient comme des détonations d'une artillerie géante, des coups profonds et réguliers, au milieu de la déchirure des galets roulés sur les roches, qui ressemblait à un craquement continu de fusillade. Et, dans ce vacarme, le vent jetait le rugissement de sa plainte, la pluie par moments redoublait de violence, semblait fouetter les murs d'une grêle de plomb.

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