La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°1801)

Chapitre IX

Elle se pendit à son cou, elle sanglotait, dans une telle détente nerveuse, que, par crainte d'un évanouissement, il dut l'asseoir sur une vieille pierre moussue, adossée au puits de la maison. Lui-même, à présent, défaillait. Il y avait là une auge pleine d'eau, où il trempa ses mains avec délices. Ce froid le faisait revenir à lui, et il éprouvait à son tour une grande surprise de son action. Eh quoi ! il était entré au milieu de ces flammes ? C'était comme un dédoublement de son être, il se revoyait nettement dans la fumée, d'une agilité et d'une présence d'esprit incroyables, assistant à cela ainsi qu'à un prodige accompli par un étranger. Un reste d'exaltation intérieure le soulevait d'une joie subtile qu'il ne connaissait pas.

?>