La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°1862)

Chapitre IX

Il y eut, le samedi, un dernier dîner avec le curé et le docteur. Louise, très souffrante, put à peine se traîner à la table. Cela acheva d'assombrir le repas, malgré les efforts de Pauline, qui souriait à chacun, avec le remords de laisser triste cette maison où elle avait mis, depuis desannées, tant de gaieté sonore. Son cœur débordait de chagrin. Véronique servait d'un air tragique. Au rôti, Chanteau refusa un doigt de bourgogne, rendu tout d'un coup d'une prudence exagérée, tremblant à la pensée qu'il n'aurait bientôt plus la garde-malade, qui, de la voix seule, endormait les douleurs. Lazare, fiévreux, se querella tout le temps avec le médecin, sur une nouvelle découverte scientifique.

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