La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°254)

Chapitre II

Mais Pauline demeura. Elle marchait d'un mouvement si doux, que ses petits pieds effleuraient à peine le parquet. Et, dès ce moment, elle s'installa près du malade, il ne supporta personne autre dans la chambre. Comme il le disait, il aurait voulu être soigné par un souffle. Elle avait l'intelligence du mal deviné et soulagé, devançait ses désirs, ménageait le jour ou lui donnait des tasses d'eau de gruau, que Véronique apportait jusqu'à la porte. Ce qui apaisait surtout le pauvre homme, c'était de la voir sans cesse devant lui, sage et immobile au bord d'une chaise, avec de grands yeux compatissants qui ne le quittaient pas. Il tâchait de se distraire, en lui racontant ses souffrances.

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