La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°318)

Chapitre II

En août, Lazare tomba un beau matin, en apportant la nouvelle d'un succès complet à son examen de fin d'année. Il ne devait arriver qu'une semaine plus tard, il avait voulu surprendre sa mère. Ce fut une grande joie. Dans les lettres qu'il écrivait tous les quinze jours, il avait montré une passion croissante pour la médecine. Lorsqu'il fut là, il leur parut absolument changé, ne parlant plus musique, finissant par les ennuyer avec ses continuelles histoires sur ses professeurs et ses dissertations scientifiques à propos de tout, des plats qu'on servait, du vent qui soufflait. Une nouvelle fièvre l'emportait, il s'était donné entier, fougueusement, à l'idéed'être un médecin de génie, dont l'apparition bouleverserait les mondes.

?>