La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°386)

Chapitre II

Ce fut huit jours plus tard, un samedi, que Lazare revint à Bonneville. Le docteur Cazenove, invité à dîner, devait amener le jeune homme dans son cabriolet. Venu le premier, l'abbé Horteur, qui dînait aussi, jouait aux dames avec Chanteau, allongé dans son fauteuil de convalescent. L'attaque le tenait depuis trois mois, jamais encore il n'avait tant souffert ; et c'était le paradis maintenant, malgré les démangeaisons terribles qui lui dévoraient les pieds : la peau s'écaillait, l'œdème avait presque disparu. Comme Véronique faisait rôtir des pigeons, il levait le nez chaque fois que s'ouvrait la porte de la cuisine, repris de sa gourmandise incorrigible ; ce qui lui attirait les sages remontrances du curé.

?>