La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°509)

Chapitre III

Tout de suite, on s'occupa de liquider l'affaire. C'était Boutigny qui avait terrifié Lazare, en lui présentant un relevé de situation désastreux. La dette montait à près devingt mille francs. Quand il vit son associé décidé à se retirer, il déclara d'abord qu'il partait lui-même se fixer en Algérie, où l'attendait une position superbe. Puis, il voulut bien reprendre l'usine ; mais il semblait y apporter une telle répugnance, il compliqua tellement les comptes, qu'il finit par avoir les terrains, les constructions, les appareils, pour les vingt mille francs de dettes ; et Lazare, au dernier moment, dut considérer comme une victoire de lui tirer cinq mille francs de billets, payables de trois en trois mois. Le lendemain, Boutigny revendait le cuivre des appareils, aménageait les bâtiments pour la fabrication en grand de la soude de commerce, sans aucune recherche scientifique, en plein dans la routine des méthodes connues.

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