La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°580)

Chapitre III

Lazare, à son tour, pâlissait. Ce chiffre jeté le traversait d'un frisson, évoquait les temps où il aurait cessé d'être, et dont l'éternelle peur veillait au fond de sa chair. Dans cent ans, que serait-il ? quel inconnu boirait à cette place, devant cette table ? Il vida son petit verre d'une main tremblante, pendant que Pauline, qui lui avait repris l'autre main, la serrait de nouveau, maternellement, comme si elle voyait passer, sur ce visage blême, le souffle glacé du jamais plus.

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