La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°617)

Chapitre IV

C'était une nouvelle aventure qui passionnait Lazare. Aux dernières grandes marées de mars, la mer avait encore emporté deux maisons de Bonneville. Peu à peu mangé sur son étroite plage de galets, le village menaçaitd'être définitivement aplati contre la falaise si l'on ne se décidait pas à le protéger par des travaux sérieux. Mais il était d'une si mince importance, avec ses trente masures, que Chanteau, en qualité de maire, attirait vainement depuis dix années l'attention du sous-préfet sur la situation désespérée des habitants. Enfin, Lazare, poussé par Pauline, dont le désir était de le rejeter dans l'action, venait d'avoir l'idée de tout un système d'épis et d'estacades, qui devait museler la mer. Seulement, il fallait des fonds, une douzaine de mille francs au moins.

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