La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°665)

Chapitre IV

Pauline suivit la bonne, pour payer le boucher. Depuis qu'elle avait son argent dans sa commode, la même comédie recommençait, chaque fois qu'on présentait une facture. C'était une exploitation réglée, par continuelles petites sommes, et qui semblait toute naturelle. La tante n'avait même plus la peine de prendre au tas - elle demandait, elle laissait la jeune fille se dépouiller de ses mains. D'abord, on avait compté, on lui rendait des dix francs et des quinze francs ; puis, les comptes s'étaient embrouillés si fort, qu'on parlait de régler plus tard, lors du mariage ; ce qui ne l'empêchait point, le premier de chaque mois, de payer avec exactitude sa pension, qu'ils avaient portée à quatre-vingt-dix francs.

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