La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°669)

Chapitre IV

Lazare ne fut de retour que le lendemain. Après sa visite au sous-préfet de Bayeux, il avait pris le parti d'aller à Caen, pour voir le préfet. Et, s'il ne rapportait pas la subvention dans sa poche, il était convaincu, disait-il, que le conseil général voterait au moins la somme de douze mille francs. Le préfet l'avait accompagné jusqu'à la porte, en s'engageant par des promesses formelles : on ne pouvait abandonner ainsi Bonneville, l'administration était prête à seconder le zèle des habitants de la commune. Seulement, Lazare se désespérait, car il prévoyait des retards de toutes sortes, et le moindre délai à la réalisation d'un de ses désirs devenait pour lui une véritable torture.

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