La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°692)

Chapitre IV

Les travaux marchaient. Une équipe de charpentiers, après avoir cloué de fortes planches sur une rangée de pieux, achevait de poser un premier épi. C'était un simple essai du reste, ils se hâtaient en prévision d'une grande marée ; si les pièces de bois résistaient, on compléterait le système de défense. Le temps, par malheur, était exécrable. Des averses tombaient sans relâche, tout Bonneville se faisait tremper pour voir enfoncer les pieux à l'aide d'un pilon. Enfin, le matin du jour où l'on attendait la grande marée, un ciel d'encre assombrissait la mer ; et, dès huit heures, la pluie redoubla, noyant l'horizon d'une brume glaciale.

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