La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°776)

Chapitre IV

Lorsque Lazare revint dans la chambre, il envoya sa mère et Véronique se coucher un instant : lui, n'aurait pu dormir. Et il vit le jour se lever dans la pièce en désordre, cette aube lugubre des nuits d'agonie. Le front contre une vitre, il regardait désespérément le ciel livide, lorsqu'un bruit lui fit tourner la tête. Il croyait que Pauline se levait. C'était Mathieu, oublié de tous, qui avait enfin quitté le dessous du lit, pour s'approcher de la jeune fille, dont une main pendait hors des couvertures. Le chien léchait cette main avec tant de douceur, que Lazare, très ému, le prit par le cou, en disant :

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