La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°799)

Chapitre IV

Une nuit, Lazare, assis contre le lit même, tenait dans sa main la main de Pauline, comme il le faisait souvent, pour dire qu'il restait là, qu'il ne l'abandonnait pas. Ledocteur Cazenove était parti à dix heures, furieux, ne répondant plus de rien. Jusqu'à ce moment, le jeune homme avait eu la consolation de croire qu'elle ne se voyait pas en danger. Autour d'elle, on parlait d'une simple inflammation de la gorge, très douloureuse, mais qui passerait aussi aisément qu'un rhume de cerveau. Elle-même semblait tranquille, le visage brave, toujours gaie, malgré la souffrance. Quand on faisait des projets, en causant de sa convalescence, elle souriait. Et, cette nuit-là encore, elle venait d'écouter Lazare arranger, pour sa première sortie, une promenade sur la plage. Puis, le silence était tombé, elle paraissait dormir, lorsqu'elle murmura d'une voix distincte, au bout d'un grand quart d'heure :

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