La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°839)

Chapitre IV

Quand le docteur fut parti, Louise voulut monter embrasser Pauline. Celle-ci souffrait encore atrocement, mais il semblait que la souffrance ne comptât plus. Lazare lui criait gaiement de prendre courage ; et il cessait de feindre, il exagérait même le danger passé, en lui racontant qu'il avait cru trois fois la tenir morte entre ses bras. Elle, cependant, ne témoignait pas si haut sa joie d'être sauvée. Mais elle était pénétrée de la douceur de vivre, après avoir eu le courage de s'habituer à la mort. Des attendrissements passaient sur son visage douloureux, elle lui avait serré la main, en murmurant avec un sourire :

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