La Joie de vivre

La Joie de vivre (paragraphe n°844)

Chapitre IV

Lui, s'obstinait toujours à la veiller ; mais, brisé de fatigue, il s'endormait dans son fauteuil. D'abord, il avait goûté des joies vives, à la regarder boire ses premiers bouillons. Cette santé qui revenait dans ce corps jeune, était une chose exquise, un renouveau de l'existence, où lui-même se sentait revivre. Puis, l'habitude de la santé l'avait repris, il cessait de s'en réjouir comme d'un bienfait inespéré, depuis que la douleur n'était plus là. Et un hébétement seul lui restait, une détente nerveuse après la lutte, l'idée confuse que le vide de tout recommençait.

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