La Terre

La Terre (paragraphe n°1538)

Partie : TROISIEME PARTIE, chapitre III

Pendant toute une année, Fouan vécut de la sorte, silencieux dans la maison déserte. On l'y trouvait sans cesse sur les jambes, allant, venant, les mains tremblantes, et ne faisant rien. Il restait des heures devant les auges moisies de l'étable, retournait se planter à la porte de la grange vide, comme cloué là par une songerie profonde. Le jardin l'occupait un peu ; mais il s'affaiblissait, il se courbait davantage vers la terre, qui semblait le rappeler à elle ; et, deux fois, on l'avait secouru, le nez tombé dans ses plants de salades.

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