La Terre

La Terre (paragraphe n°1684)

Partie : TROISIEME PARTIE, chapitre III

Lentement, il rentra seul. Mais son cœur était gros, ses pieds butaient sur la route noire, une tristesse affreuse le faisait chanceler, ainsi qu'un homme ivre. Déjà il n'avait plus de terre, et bientôt il n'aurait plus de maison. Il lui semblait qu'on sciait les vieilles poutres, qu'on enlevait les ardoises, au-dessus de sa tête. Désormais, il n'avait pas même une pierre où s'abriter, il errait par les campagnes comme un pauvre, nuit et jour, continuellement ; et, quand il pleuvrait, la pluie froide, la pluie sans fin, tomberait sur lui.

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