La Terre

La Terre (paragraphe n°2809)

Chapitre VI

Françoise et Jean étaient entrés lentement dans la maison vide. La nuit tombait, une dernière lueur triste éclairait les pièces silencieuses. Tout cela était très ancien, ce toit patrimonial qui avait abrité le travail et la misère de trois siècles ; si bien que quelque chose de grave traînait là, comme dans l'ombre des vieilles églises de village. Les portes étaient restées ouvertes, un coup d'orage semblait avoir soufflé sous les poutres, deschaises gisaient par terre, en déroute, au milieu de la débâcle du déménagement. On aurait dit une maison morte.

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