La Terre

La Terre (paragraphe n°2874)

Chapitre I

Il fouetta son cheval, elle tomba assise sur la borne, en larmes. Sans doute, c'était long déjà, d'avoir soigné son homme depuis douze ans ; et ses forces s'en allaient avec l'âge, elle tremblait de ne pouvoir bientôt plus cultiver son coin de terre ; mais, n'importe ! ça lui retournait le cœur, l'idée de perdre le vieil infirme qui était devenu comme son enfant, qu'elle portait, changeait, gâtait de friandises. Le bon bras dont il se servait encore,s'engourdissait lui aussi, si bien que, maintenant, c'était elle qui devait lui planter la pipe dans la bouche.

?>