Le Docteur Pascal

Le Docteur Pascal (paragraphe n°1165)

Chapitre IX

Alors, il y eut, chez Tante Dide, un visible et affreux combat. Elle porta ses mains de squelette à ses tempes, comme si elle avait senti son crâne éclater. Sa bouche s'était ouverte toute grande, et il n'en sortit aucun son : l'effrayant tumulte qui montait en elle lui paralysait la langue. Elle s'efforça de se lever, de courir ; mais elle n'avait plus de muscles, elle resta clouée. Tout son pauvrecorps tremblait, dans l'effort surhumain qu'elle faisait ainsi pour crier à l'aide, sans pouvoir rompre sa prison de sénilité et de démence. La face bouleversée, la mémoire éveillée, elle dut tout voir.

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