Le Docteur Pascal

Le Docteur Pascal (paragraphe n°1572)

Chapitre XII

On était dans les derniers jours d'octobre, depuis un mois Clotilde était partie, lorsque Pascal, un matin, eut une brusque suffocation. A plusieurs reprises déjà, il avait éprouvé ainsi de légers étouffements, qu'il mettait sur le compte du travail. Mais, cette fois, les symptômes furent si nets, qu'il ne put s'y tromper : une douleur poignante dans la région du cœur, qui gagnait toute la poitrine et descendait le long du bras gauche, une affreuse sensation d'écrasement et d'angoisse, tandis qu'une sueur froide l'inondait. C'était une crise d'angine de poitrine. L'accès ne dura guère plus d'une minute, et il resta d'abord plus surpris qu'effrayé. Avec cetaveuglement que les médecins gardent parfois sur l'état de leur propre santé, jamais, il n'avait soupçonné que son cœur put se trouver atteint.

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