Le Docteur Pascal

Le Docteur Pascal (paragraphe n°393)

Chapitre III

Depuis le terrible choc qu'elle a reçu, expliqua enfin Pascal à voix basse, elle est ainsi : toute intelligence, tout souvenir paraît aboli en elle. Le plus souvent, elle se tait ; parfois, elle a un flot bégayé de paroles indistinctes. Elle rit, elle pleure sans motif, elle est une chose que rien n'affecte... Et, pourtant, je n'oserais dire que la nuit soit absolue, que des souvenirs ne restent pas emmagasinés au fond... Ah ! la pauvre vieille mère, comme je la plains, si elle n'en est pas encore à l'anéantissement final ! A quoi peut-elle penser, depuis vingt et un ans, si elle se souvient ?

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