Le Rêve

Le Rêve (paragraphe n°265)

Chapitre V

Moi, j'aime que les choses soient à leur place... Le matin, c'est le coucou de l'atelier qui me réveille, toujours à six heures ; et il ne ferait pas clair, que je m'habillerais : mes bas sont ici, le savon est là, une vraie manie. Oh ! je ne suis pas née comme ça, j'étais d'un désordre ! Mère a dû en dire, des paroles !... Et, à l'atelier, je ne ferais rien de bon, si ma chaise n'était pas au même endroit, en facedu jour. Heureusement que je ne suis ni gauchère ni droitière, et que je brode des deux mains, ce qui est une grâce, car toutes n'y parviennent pas... C'est comme les fleurs que j'adore, je ne puis en garder un bouquet près de moi, sans avoir des maux de tête terribles. Je supporte les violettes seules, et c'est surprenant, l'odeur m'en calme plutôt. Au moindre malaise, je n'ai qu'à respirer des violettes, elles me soulagent.

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