Nana

Nana (paragraphe n°1036)

Chapitre V

Déjà Fauchery le précédait dans l'escalier, que des tambours de bois fermaient au premier étage et au second. C'était un de ces escaliers de maison louche,comme le comte Muffat en avait vu dans ses tournées de membre du bureau de bienfaisance, nu et délabré, badigeonné de jaune, avec des marches usées par la dégringolade des pieds, et une rampe de fer que le frottement des mains avait polie. A chaque palier, au ras du sol, une fenêtre basse mettait un enfoncement carré de soupirail. Dans des lanternes scellées aux murs, des flammes de gaz brûlaient, éclairant crûment cette misère, dégageant une chaleur qui montait et s'amassait sous la spirale étroite des étages.

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