Nana

Nana (paragraphe n°1179)

Chapitre VI

Le marquis de Chouard avait jeté un coup d'œil oblique sur la petite rougeur. Muffat, lui aussi, regarda Georges. On achevait de déjeuner, en réglant des projets d'excursion. Fauchery était de plus en plus remué par les rires de la comtesse Sabine. Comme il lui passait une assiette de fruits, leurs mains se touchèrent ; et elle le regarda une seconde d'un regard si noir, qu'il pensa de nouveau à cette confidence reçue un soir d'ivresse. Puis, elle n'était plus la même, quelque chose s'accusait davantage en elle, sa robe de foulard gris, molle à ses épaules, mettait un abandon dans son élégance fine et nerveuse.

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