Nana

Nana (paragraphe n°1185)

Chapitre VI

Le soir, comme le comte sortait du parc, Georges s'enfuit derrière lui. Il le laissa suivre la route deGumières, traversa la Choue, tomba chez Nana, essoufflé, enragé, avec des larmes plein les yeux. Ah ! il avait bien compris, ce vieux qui était en route venait pour un rendez-vous. Nana, stupéfaite de cette scène de jalousie, toute remuée de voir comment tournaient les choses, le prit dans ses bras, le consola du mieux qu'elle put. Mais non, il se trompait, elle n'attendait personne ; si le monsieur venait, ce n'était pas sa faute. Ce Zizi, quelle grosse bête, de se causer tant de bile pour rien ! Sur la tête de son enfant, elle n'aimait que son Georges. Et elle le baisait, et elle essuyait ses larmes.

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