Nana

Nana (paragraphe n°1216)

Chapitre VI

Cependant, Fauchery s'était fait le cavalier ordinaire de la comtesse Sabine, tandis que le comte s'absentait toutes les après-midi. Lorsqu'on allait au bout du parc, il portait son pliant et son ombrelle. D'ailleurs, il l'amusait par son esprit baroque de petit journaliste, il la poussait à une de ces intimités soudaines, que la campagne autorise. Elle avait paru se livrer tout de suite, éveillée à une nouvelle jeunesse, en compagnie de ce garçon dont la moquerie bruyante ne semblait pouvoir la compromettre. Et, parfois, lorsqu'ils se trouvaient seuls une seconde, derrière un buisson, leurs yeux se cherchaient ; ils s'arrêtaient au milieu d'un rire, brusquement sérieux, avec un regard noir, comme s'ils s'étaient pénétrés et compris.

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