Nana

Nana (paragraphe n°1638)

Chapitre VIII

Un soir, en venant prendre Satin, elle reconnut le marquis de Chouard qui descendait l'escalier, les jambes cassées, se traînant sur la rampe, avec une figure blanche. Elle feignit de se moucher. Puis, en haut, comme elle trouvait Satin dans une saleté affreuse, le ménage lâché depuis huit jours, un lit infect, des pots qui traînaient, elle s'étonna que celle-ci connût le marquis. Ah ! oui, elle le connaissait ; même qu'il les avait joliment embêtés, elle et son pâtissier, quand ils étaient ensemble ! Maintenant, il revenait de temps à autre ; mais il l'assommait, il reniflait dans tous les endroits pas propres, jusque dans ses pantoufles.

?>