Nana

Nana (paragraphe n°196)

Chapitre II

Elles appelaient ainsi entre elles, sans rire, de ces noms de vieux grigou, et de moricaud, les deux hommes qui payaient, un commerçant du faubourg Saint-Denis, de tempérament économe, et un Valaque, un prétendu comte, dont l'argent, toujours très irrégulier, avait une étrange odeur. Daguenet s'était fait donner les lendemains du vieux grigou ; comme le commerçant devait être le matin à sa maison, dès huit heures, le jeune homme guettait son départ, de la cuisine de Zoé, et prenait sa place toute chaude, jusqu'à dix heures ; puis, lui-même allait à ses affaires. Nana et lui trouvaient ça très commode.

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