Nana

Nana (paragraphe n°266)

Chapitre II

On sonna Zoé pour qu'elle descendît la lettre à un commissionnaire. Justement, elle causait avec le garçon du théâtre, qui apportait à madame un bulletin de service, oublié le matin. Nana fit entrer cet homme, quelle chargea de porter la lettre chez Daguenet, en s'en retournant. Puis, elle lui posa des questions. Oh ! monsieur Bordenave était bien content ; il y avait déjà de la location pour huit jours ; madame ne s'imaginait pas le nombre de personnes qui demandaient son adresse depuis le matin. Quand le garçon fut parti, Nana dit qu'elle resterait au plus une demi-heure dehors. Si des visites venaient, Zoé ferait attendre. Comme elle parlait, la sonnerie électrique tinta. C'était un créancier, le loueur de voitures ; il s'était installé sur la banquette de l'antichambre. Celui-là pouvait tourner ses pouces jusqu'au soir ; rien ne pressait.

?>