Nana

Nana (paragraphe n°504)

Chapitre III

Un silence s'était fait, quelques secondes solennelles passèrent sous le haut plafond. Deux jeunes chuchotaient, mais ils se turent à leur tour ; et l'on n'entendit plus que le pas étouffé du comte Muffat, qui traversait la pièce. Les lampes semblaient avoir pâli, le feu s'éteignait, une ombre sévère noyait les vieux amis de la maison, dans les fauteuils qu'ils occupaient là depuis quarante ans. Ce fut comme si, entre deux phrases échangées, les invités eussent senti revenir la mère du comte, avec son grand air glacial. Déjà la comtesse Sabine reprenait :

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