Nana

Nana (paragraphe n°666)

Chapitre IV

On se serra encore, Foucarmont et Louise obtinrent pour eux deux un petit bout de la table ; mais l'ami dut rester à distance de son couvert ; il mangeait, les bras allongés entre les épaules de ses voisins. Les garçons enlevaient les assiettes à potage, des crépinettes de lapereaux aux truffes et des niokys au parmesan circulaient. Bordenave ameuta toute la table, en racontantqu'il avait eu un instant l'idée d'amener Prullière, Fontan et le vieux Bosc. Nana était devenue digne ; elle dit sèchement qu'elle les aurait joliment reçus. Si elle avait voulu avoir ses camarades, elle se serait bien chargée de les inviter elle-même. Non, non, pas de cabotins. Le vieux Bosc était toujours gris ; Prullière se gobait trop ; quant à Fontan, il se rendait insupportable en société, avec ses éclats de voix et ses bêtises. Puis, voyez-vous, les cabotins étaient toujours déplacés, lorsqu'ils se trouvaient parmi ces messieurs.

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