Nana

Nana (paragraphe n°841)

Chapitre V

Les deux portes du foyer restaient grandes ouvertes sur le corridor menant aux coulisses. Le long du mur jaune, vivement éclairé par une lanterne à gaz qu'on ne voyait pas, des silhouettes rapides filaient, des hommes costumés, des femmes à demi nues, enveloppées dans deschâles, toute la figuration du second acte, les chien-lits du bastringue de la Boule Noire ; et l'on entendait, au bout du corridor, la dégringolade des pieds tapant les cinq marches de bois qui descendaient sur la scène. Comme la grande Clarisse passait en courant, Simonne l'appela ; mais elle répondit qu'elle revenait tout de suite. Et elle reparut presque aussitôt en effet, grelottante sous la mince tunique et l'écharpe d'Iris.

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