Pot-Bouille

Pot-Bouille (paragraphe n°2305)

Chapitre XIV

Chez les Campardon, le dîner fut patriarcal. L'architecte, entre sa femme et la cousine, s'appesantissait sur les plats, des plats de ménage, abondants et sains, comme il les qualifiait. Il y avait, ce soir-là, une poule au riz, une pièce de bœuf et des pommes de terre sautées. Depuis que la cousine s'occupait de tout, la maison vivait dans une indigestion continue, tant elle savait bien acheter, payant moins cher et rapportant deux fois plus de viande que les autres. Aussi Campardon revint-il trois fois à la poule, pendant que Rose se bourrait de riz. Angèle se réserva pour le bœuf ; elle aimait le sang. Lisa lui en fourrait en cachette de grandes cuillerées.

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