Pot-Bouille

Pot-Bouille (paragraphe n°692)

Chapitre V

Lorsqu'ils entrèrent, on s'écrasait déjà chez les Duveyrier. Le piano à queue, énorme, tenait tout un panneau du salon, devant lequel les dames se trouvaient rangées, sur des files de chaises, comme au théâtre ; et deux flots épais d'habits noirs débordaient, aux portes laissées grandes ouvertes de la salle à manger et du petit salon. Le lustre et les appliques, les six lampes posées sur des consoles, éclairaient d'une clarté aveuglante de plein jour la pièce blanche et or, dans laquelle tranchait violemment la soie rouge du meuble et des tentures. Il faisait chaud, les éventails soufflaient, de leur haleine régulière, les pénétrantes odeurs des corsages et des épaules nues.

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