Son Excellence Eugène Rougon

Son Excellence Eugène Rougon (paragraphe n°1199)

Chapitre VII

Et il parla des trois lettres écrites, disait-on, par le comte de Marsy à madame de Llorentz, il y avait près de cinq ans, un peu avant le mariage de l'empereur. Cette dame, qui venait de perdre son mari, un général d'origine espagnole, se trouvait alors à Madrid, où elle réglait des affaires d'intérêt. C'était le beau temps de leur liaison. Le comte, pour l'égayer, cédant aussi à son esprit de vaudevilliste, lui avait envoyé des détails extrêmement piquants sur certaines personnes augustes, dans l'intimité desquelles il vivait. Et l'on racontait que, depuis ce temps, madame de Llorentz, belle femme extrêmement jalouse, gardait ces lettres, qu'elle tenait suspendues sur la tête de monsieur de Marsy, comme une vengeance toujours prête.

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