Son Excellence Eugène Rougon

Son Excellence Eugène Rougon (paragraphe n°2872)

Chapitre XIV

Aujourd'hui, l'heure que nous avons tous attendue avec impatience a enfin sonné. Il n'y a plus aucun danger à faire de la France prospère une France libre. Les passions anarchiques sont mortes. L'énergie du souverain et la volonté solennelle du pays ont pour toujours refoulé dans le néant les époques abominables de perversion publique. La liberté est devenue possible, le jour où a été vaincue cette faction qui s'obstinait à méconnaître les bases fondamentales du gouvernement. C'est pourquoi l'empereur a cru devoir retirer sa puissante main, refusant les prérogatives excessives du pouvoir comme un fardeau inutile, estimant son règne indiscutable au point de le laisser discuter. Et il n'a pas reculé devant la pensée d'engager l'avenir ; il ira jusqu'au bout de sa tâche de délivrance, il rendra les libertés une à une, aux époques marquées par sa sagesse. Désormais, c'est ce programme de progrès continu que nous avons la mission de défendre dans cette assemblée...

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