Une page d'amour

Une page d'amour (paragraphe n°1079)

Partie : Partie 3, chapitre 1

Chaque soir, Jeanne glissait une pièce de dix sous dans la main de la mère Fétu. Lorsque celle-ci aperçut ledocteur seul avec Hélène, elle secoua simplement la tête, d'un air d'intelligence, au lieu d'éclater en remerciements bruyants, comme d'habitude. Et, l'église s'étant vidée, elle se mit à les suivre, de ses pieds traînards, en marmottant de sourdes paroles. Au lieu de rentrer par la rue de Passy, ces dames quelquefois revenaient par la rue Raynouard, lorsque la nuit était belle, allongeant ainsi le chemin de cinq ou six minutes. Ce soir-là, Hélène prit la rue Raynouard, désireuse d'ombre et de silence, cédant au charme de cette longue chaussée déserte, qu'un bec de gaz de loin en loin éclairait, sans que l'ombre d'un passant remuât sur le pavé.

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